Saturday, September 27, 2008

Cap au Nord - partie 7

Salut à tous,

un dernier (?) post sur le sujet de mon voyage à Radisson.
Ce billet aurait pu s'intituler "les inclassables", car le sujet est : les photos qui ne tombaient pas dans un sujet précis ;)


Champignons et bleuets : même Ratatouille n'oserait pas le mélange ;)

Bricolage de fortune sur un sentier : une vis est restée en vacances à Radisson.

Quelqu'un a laissé des patates posées sur un banc d'une halte routière. Probablement pour venir les chercher plus tard. On ne craint pas le vol ici.

"L'essence formulée pour l'été" : paradoxal pour une station service située à la limite de la zone polaire :)

Effectivement, l'avertissement est nécessaire...

Les ponts couverts, typiques de l'Amérique du Nord (sur le chemin du retour, 900 kilomètres au sud de Radisson)

Un nid de Balbuzar, judicieusement placé dans une antenne de télécommunication TelBec.

Avouez qu'on se demande ce que fait cette tuyauterie en plein milieu de nulle part...

Dans le centre communautaire de Radisson, pas d'écran numérique pour les infos sur les avions.

Ok, quand on vend une console de jeux vidéo d'occasion, on évite de dire qu'on la vend avec 15 jeux, dont 11 copiés illégalement! Si ça c'est pas une invite à se faire gauler par les flics...

Ca vous tente une bonne occase ? Des WCs de chantier ;)

Miam ! Encore des bleuets !

Une victime d'une grande crue ? L'arche de Noé échouée ? Un morceau du Titanic ? (réponse : un bateau de draveurs exposé au public , avec même une échelle pour monter le visiter)

Hola, moussaillons ! Cap au large, sur l'Aventure !

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.

P.S : pour ceux qui ont lu les légendes des photos et qui se posent la question "c'est quoi donc un draveur ?", la réponse est simple : ce sont les bucherons qui étaient chargés de diriger le bois au long du fleuve. En effet, pour acheminer le bois vers les papetières (non, pas d'erreur d'orthographe, c'est la façon québécoise de l'écrire), on le jetait dans l'eau, et il flottait avec le courant. Mais il fallait quand même le diriger pour éviter qu'il ne se bloque contre des rochers ou dans des passages peu profonds. Le draveur habitait à l'origine sur des radeaux en bois avec une hutte dessus, puis, avec les technologies modernes, sur des bateaux comme celui vu plus haut.


Sunday, September 21, 2008

Cap au Nord - partie 6

Salut à tous,

encore quelques clichés de mon voyage au bout des routes du Québec.
Mais avant, les liens sur les messages précédents de cette série, pour ceux qui arrivent en cours de route :
Cap au Nord - partie 5
Cap au Nord - partie 4
Cap au Nord - partie 3
Cap au Nord - partie 2
Cap au Nord - partie 1

Si j'avais du donner un titre à ce post, j'aurais pu choisir "Terre des ours", ou encore "mon ami Ben pue de la gueule" (là, pour les plus jeunes, direction Wikipedia pour comprendre l'allusion ;) )

On m'a dit que j'étais un peu fou quand je suis parti prendre ces photos, fou ou inconscient, et même fou ET inconscient...
En fait, je suis parti bille en tête photographier des ours noirs en liberté.
Beaucoup de gens font ça au Québec, mais en général, ils restent bien sagement enfermés dans leur voiture.

En tant que motard, pas le choix, il faut y aller au culot et sans protection.

Pour être sûr de voir des ours sans risquer de les surprendre, j'ai attendu le mardi soir, jour des poubelles à Radisson. La décharge en plein air se situe dans un terrain sablonneux, à 42 km de Radisson, pour éviter justement que les ours ne se rapprochent trop des habitations.

Les ours viennent un peu après le coucher du soleil. Je suis donc arrivé sur place 1H avant le coucher du soleil pour faire un repérage des lieux et trouver les endroits à peu près sécuritaires.

Les caractéristiques recherchées :
- endroit en hauteur
- assez dégagé
- pas de possibilité qu'un ours arrive dans mon dos
- sol suffisamment solide pour me permettre de partir en courant.

Notez que le dernier point n'était pas d'un grand secours. En effet, la vitesse de pointe en course d'un ours noir est d'environ 55km/h.
Les meilleurs sprinters humains dépassent de peu les 35km/h, et j'ai toujours été nul en athlétisme...

Et un humain de 83kg contre un ours de 250kg, je ne préfère pas savoir ce que ça peut donner (en fait, il y a chaque année des gens tués par des ours au Québec. Je crois que je vais me remettre à photographier des écureuils, c'est moins risqué ;) )

J'ai trouvé un point assez sympa, en hauteur, avec un pente légère pour ma fuite, et une pente raide pour un ours qui aurait voulu me dévorer.

Je suis peut être parfois un peu stupide, mais jamais suicidaire ;)

vous excuserez la piètre qualité des photos, mais elles ont été prises de nuit, avec une sensibilité ISO trés (trop?) élevée pour mon appareil non professionnel.







Un premier ours arrive, juste après le coucher de soleil.

Celui là a failli me surprendre, il est arrivé par un autre côté sans faire de bruit.

Un autre, un gros mâle. Malgré les apparences, il fait déjà nuit noire, seule la lune éclaire la scène (sensibilité élevée sur l'appareil photo)

La démarche de l'ours parait pesante, et pourtant, c'est un animal très rapide quand il le veut.

Et voilà pourquoi mon ami Ben pue de la gueule : il fait les poubelles !

Pourquoi les ours noir aiment ils tant les déchets ? C'est simple : l'ours noir est un charognard, il aime la viande morte, qui sent déjà, et on trouve assez facilement des choses qui puent dans une décharge.

Là, je veux juste montrer que je ne plaisantais pas à propos de l'obscurité. Cette photo est prise avec le réglage ISO standard de l'appareil.

Même si les photos ne sont pas superbes, le moment que j'ai passé à observer les ours reste inoubliable. Une réunion de 4 ours en train de chercher de la nourriture, un cinquième se déplaçant plus loin, sans oser s'approcher (trop timide pour l'appareil photo sans doute)

On m'a posé la question : les ours t'ont ils repéré ?

La réponse est oui. 2 ours m'ont vu, ont tourné la tête vers moi en reniflant pendant quelques instants. Soit je sentais trop le cambouis, soit ils avaient plus intéressant dans les ordures, car ils n'ont pas cherché à venir me voir de près.

Je suis resté à une distance d'environ 10 mètres du groupe d'ours, plus près, ça aurait été déraisonnable ... ;)

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.

Sunday, September 14, 2008

Cap au Nord - partie 5

Salut à tous,

on continue avec des photos du nord. Mais d'abord, un lien sur les étapes précédentes du voyage :
Cap au Nord - partie 4
Cap au Nord - partie 3
Cap au Nord - partie 2
Cap au Nord - partie 1

Les photos qui vont suivre sont celles concernant LG1 et LG2.
"Quoi c'est ça ?" me direz vous avec raison.

LG veut dire "La Grande", pour la Grande Rivière, et le numéro est celui correspondant à la position par rapport à l'embouchure.
LG1 et LG2 sont donc deux des grands barrages hydroélectriques placés sur la Grande Rivière, LG2 étant le plus grand.
Ca va jusqu'à LG4.
LG1 et LG2 sont accessibles par des routes en assez bon état, LG3 et LG4 ne peuvent être atteints que par la piste TransTaïga.
LG1 et LG2 peuvent se visiter (photos interdites en intérieur pour des raisons de sécurité)

Les aménagements LG produisent 50% de l'électricité hydroélectrique du Québec. Autant dire que la sécurité des installations est vitale pour la province (ou Nation Québécoise, c'est selon. EN ces périodes d'élections au Canada, le détail a son importance ;) )

Allez, hop, les photos :


Contrejour sur les poteaux de LG1.

Panoramique de LG1

LG1 toujours.

LG1 (non, la barrière n'est pas tordue, c'est un effet du au panoramique)

Une autre vue de LG1

Le goulet d'entrée d'eau pour LG2. Cette brêche a été faite à l'explosif. (vu la vidéo, c'est impressionnant)

Vue du réservoir de LG2

L'escalier de géant. Il s'agit de l'évacuateur de crues de LG2. Chaque marche fait 10 mètres de haut, et a la taille de deux terrains de football (américain, bien sûr)

Autre vue de l'évacuateur de crues.

L'escalier de géant, vu du sommet.

L'intérieur des barrages est grandiose. Quand vous êtes dans une salle de 480 mètres de long, sur environ 10 mètres de haut, vous ne pouvez qu'être pris de respect devant l'ingéniosité humaine.

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.

Sunday, September 07, 2008

Cap au Nord - partie 4

Salut à tous,

on commence avec un lien sur les messages précédents
Cap au Nord - partie 3
Cap au Nord - partie 2
Cap au Nord - partie 1

Arrivé à Radisson, j'avais quelques trucs à voir. LG1 et LG2 (les barrages hydroélectriques), et bien sûr, la Baie James, qui ouvre sur la Baie d'Hudson, qui elle même ouvre sur l'océan Arctique.

Pour aller à la Baie James à partir de Radisson, le plus simple est de passer par Chisasibi, un village indien (nation Cri), puis ensuite de suivre les pistes jusqu'à la Baie.

J'avoue avoir été surpris par Chisasibi : pas grand chose à voir, puis on ne se sent pas trop bienvenu en tant que "homme blanc". De toutes façons, je n'avais pas prévu de m'arrêter, donc...

Voici donc quelques clichés de mon petit coucou à la Baie James.



Terres de Catégorie 1 : terres appartenant aux indiens.

La place centrale de Chisasibi, avec un tipi stylisé.

Le panneau stop, écrit en langage cri.

En face de l'ile de Fort George, dans l'estuaire de la Grande Rivière, qui se jette dans la Baie James. La roue avant de la moto est au bord du précipice. Plus proche que ça, c'est 2 mètres plus bas dans l'eau ;)

Et voici la Baie James, un peu plus bas vers le sud (il est quasi impossible de passer au nord de la Grande Rivière, surtout quand le bac n'est pas en service)

Des rochers, l'océan, la solitude, et le silence, seulement brisé par le fort vent qui balaie les côtes.

J'y suis arrivé. Fatigué, mais content. Merci à Choupette de m'avoir emmené entier jusque là et retour.

Variations de lumière en fonction de la couverture nuageuse. J'ai passé pas mal de temps assis, juste heureux de sentir le vent froid m'ébouriffer les cheveux.

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.

Tuesday, September 02, 2008

Cap au Nord - partie 3

Salut à tous,

on continue le périple ver le nord.
Pour ceux qui ont loupé le début, petite piqûre de rappel :
Cap au Nord - partie 2

Cap au Nord - partie 1

Et on attaque la partie 3 :

Bienvenue à Radisson !

Et Radisson, c'est le nooOOoord...
Oui, le nord... Car Radisson est le détenteur du titre de village le plus au nord du Québec accessible par la route.

Un vrai village de pionnier, où le pratique prime sur l'esthétique. Un village où toute l'économie tourne autour d'HydroQuébec (l'équivalent d'EDF en France).
Un village avec un charme rude et sauvage.
Un village avec UN seul bar, et ça, c'est aussi quelque chose de rare au Québec ;)

Allez, les photos :




Vu au relais 381 : deux camions portant des maisons.

Avant de rentrer dans Radisson, un panneau qui indique qu'il faut pratiquer de manière modérée les deux loisirs possibles dans le coin ;) Le panneau de bienvenue dans le village.
Ici, pas de problème pour garer son vélo, et aucun risque de se le faire voler (à Montréal, les cadenas coûtent souvent plus cher que le vélo...)

Une particularité : il n'y a qu'une rue à Radisson, et elle fait une boucle pour créer une intersection avec elle même.

Radisson, c'est le nord, et on tient à le faire savoir.

Les maisons du coin. Pas très jolies, mais fonctionnelles.

On peut même trouver à se loger.

Un restaurant, avec la même esthétique.

La station-service-dépanneur-débit d'alcool supermarché

Le Motel-Restaurant-Bar... Oui, LE bar de Radisson, qui m'a permis de redécouvrir le plaisir de la bière grâce à la Labatt Bleue sans alcool :) (boire ou conduire, il faut choisir ;) )

Et on retrouve nos deux camions. Il semblerait que Radisson soit sur le point de connaitre une croissance époustouflante ;)

A l'hôtel, j'ai demandé "on fait quoi le soir à Radisson?" On m'a répondu : "ben, y a le bar..."

Alors, Radisson, sans intérêt ?

Et bien non ! Mille fois non même. D'abord, c'est le village le plus au nord du Québec accessible par la route. C'est déjà quelque chose d'énorme. Ensuite, l'accueil est vraiment chaleureux et simple. C'est aussi le point de départ pour les visites des grands barrages hydro-électriques du Québec, et un village idéal comme départ pour des trajets aventureux sur les pistes du nord du Québec.

Et j'ai perdu mon pari : j'étais sûr que LE bar de Radisson serait un bar à danseuses. Perdu : le bar à danseuses le plus proche est à environ 600 kilomètres ;)

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.