Tuesday, March 24, 2009

de l'oeil au cerveau, puis direct à la poubelle

Salut à tous,

je sors du cinéma, et là, j'ai beau réfléchir à ce que je viens de voir, je ne peux arriver qu'à une seule conclusion : ce film est encore pire que Catwoman...
Quel film ?
The WATCHMEN.
On va faire court : épargnez vous 162 minutes de douleur oculaire, ainsi que le prix d'une place de cinéma...

Vous préférez des arguments plus construits ?
Bon, the Watchmen, ce n'est pas un film de super-héros classique. Le rythme est lent, avec beaucoup d'interrogations, et des personnages ambigus et assez sombres.
Rien de catastrophique jusque là me direz vous.
Mais ça se corse, car le film oscille en permanence entre le sérieux ennuyeux, et la parodie ratée.
Le pire étant les scènes érotico-romantiques, dont le seul effet est de faire s'esclaffer la salle.
Les deux gros punchs du film, à savoir : l'identité du grand méchant et l'identité du père de Machine, vous les devinez quasiment dès le début du film, tout en espérant être surpris, mais la surprise n'arrive jamais.
le grand méchant est bien celui que vous attendiez, et Bidule est le père de Machine.

La scène de la révélation du nom du père de Machine est édifiante. Un long flashback vous confirme ce que vous aviez déjà deviné depuis longtemps : Bidule est le père de Machine.
Et là, le réalisateur, pas vraiment sûr que le spectateur ait compris malgré un flashback lourdingue, en rajoute une couche, avec l'espèce de schtroumpf géant (docteur Manhattan) qui dit "Machine... Bidule est ton père..."
Rien que ça pourrait résumer le film...

Mais il y a LA PIRE SCENE JAMAIS FILMEE !
Dans le bureau du méchant, il y a un ordinateur avec un mot de passe, et bien entendu, le mot de passe, c'est le nom du livre qui est posé juste à côté de l'ordinateur.
Pourquoi les méchants de cinéma s'emmerdent-ils à protéger leurs dossiers super-méga-secrets avec un mot de passe si c'est pour mettre un truc évident, ou encore pire dans ce cas, un truc en vue à côté de l'ordinateur ?

Heureusement, c'est un film avec un message, et quel message...
La morale (appuyée lourdement) de ce film, c'est que pour améliorer l'humanité, faut tuer quelques millions d'humains pour faire croire qu'un ennemi très méchant menace l'humanité toute entière, et grace à ça, au final, vous aurez des voitures électriques et propres, un président Nixon gentil, respectueux de la population, et un monde dans lequel tout le monde il est beau il est gentil et sans criminalité.

Après, les effets spéciaux sont plutôt bien réussis, même si la plupart du temps, on a l'impression qu'il fallait ABSOLUMENT mettre plein d'effets partout, tant pis si ça confine au ridicule.
Et la side-story de Rorschach est peut être la partie la plus intéressante du film, sorte d'enquête avec un détective privé, bien que ça reste léger côté intensité.

les inconnus assis à ma droite ont soulevé un point technique intéressant : pourquoi la teub (le zgeg ? popol ? la cheminée ?) du schtroumpf géant ne balance pas de droite à gauche quand il marche ?
Ah ah ? Et si c'était là le vrai mystère de ce film ? Un prélude à l'histoire de the Watchmen 2 ?
PITIE ! NON !

A noter : le réalisateur de the Watchmen est aussi celui qui a dirigé 300 (qui aurait pu s'appeler : "2H avec des gars en slip de cuir sur l'écran")

Après ces 162 minutes de torture façon Orange Mécanique (la scène avec Alex les yeux ouverts de force devant des écrans), mes neurones sont en congés. Je vais essayer d'oublier la bouillie visuelle qui m'a été servie pour dormir paisiblement...

"So long, and thanks for all the fish."

Olivier.

P.S : HEUREUSEMENT, le CH de Montréal a gagné 6 à 3 ce soir ! :)

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