Friday, April 21, 2006

Histoire de français (ou si peu)

Salut,

Pendant que mon ordinateur travaille tout seul dans son coin, j'ai le temps pour un petit post au sujet d'un point qui me tient à coeur.

Ceux qui ont lu les pages précédentes savent que je suis maintenant au Québec, et au Québec, on parle français, et on en est fier !

Oui, mais...

Je ne suis pas prof de français, mais je n'ai jamais été complètement nul non plus. Et là, sérieusement, je ne sais pas si le parler Québécois peut véritablement être considéré comme du français (les québécois qui lisent doivent déjà être en train de sortir les fusils pour me virer du pays par les armes… C’est un sujet sensible…)

C’est un peu comme le parler Ch’ti. C’est du français, mais si vous n’êtes pas du coin, vous n’y comprenez rien.

Un truc drôle : tous les vendredis, je lance un superbe « bon week-end », et tout le monde me reprend en me disant « pas week-end, mais fin de semaine »

Mais à côté de ça, on va vous dire que « la clutch » (L’embrayage) fait un drôle de bruit, et que le « muffler » (le silencieux du pot d’échappement) est rouillé.
(Et je ne suis pas en train de parler de ma voiture, non mais !)
Puis on va aussi vous dire « Check ça comme c’est drôle »

Alors, oui, en France, on a quelques anglicismes, mais vraiment très peu comparé à ceux utilisés au Québec.

Beaucoup d’expressions québécoises sont d’ailleurs des traductions littérales d’expression anglaises.

Maintenant, il faut que je vois les choses en face : ici, c’est moi qui ait un accent étranger, et c’est encore moi qui utilise des expressions inconnues.

Je me suis d’ailleurs retrouvé dans une situation comique.
Je parlais avec une collègue, et je lui racontais que la veille, emmitouflé dans mon blouson de moto (la « coat de bike ») par 3 degré mais avec du soleil, je me retrouve à croiser deux jeunes (et jolies) femmes, en mini-jupes et en tongs ! Par 3 degré ! Tout ça parce qu’il y avait du soleil !
Et la collègue me regarde d’un air outré, et me dit « Hey, le célibataire, faut se calmer ! Tu regardes sous les jupes ! »
J’étais interloqué, puis le jour se fit : au Québec, les tongs (sandales moches…) ne s’appellent pas comme ça, et le mot « tong » se comprend ici comme « thong ». Ce que l’on appelle un « string » (petite culotte sexy quand elle est bien portée) en France…

Ouf, j’ai frôlé l’incident diplomatique…

De tout ça, j’en retire deux options pour le futur :
- soit je me mets à utiliser les expressions québécoises (sans essayer d’imiter l’accent)
- soit au contraire je me cantonne à un français pur, dépourvu d’argot, pour être compréhensible tout en gardant mes spécificités.

Comme j’ai l’intention de revenir en France un jour, et que j’aime beaucoup ma langue, j’opte pour la deuxième solution. Ça me forcera à garder mon vocabulaire correct…

Et pour la remise à jour de l’argot, il me reste South Park (c’est la version française de France qui est disponible ici :) « Putain, Cartman, gros lard, tu crains »)

"So long, and thanks for the fish"

Olivier.

P.S : je m'excuse pour l'argot en fin de post si il y a des enfants qui me lisent. Mais d'un autre côté, ce petit trait d'argot était plus que nécessaire à mon équilibre personnel. Bordel !

1 Comments:

Anonymous L'ours said...

Tires toi donc une buche on va jaser tous les deux.

Oui j'aime bien ton

"Ici on parle français oui mais... "

Il ne faut pas non plus vouloir montrer une photo de ses gosses....

9:55 AM  

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