Thursday, June 22, 2006

Motard au Québec : l'épreuve du circuit fermé

Salut à tous,

j'avais dit que je reviendrais plus en détail sur la première épreuve pratique du permis moto au Québec, et me voilà.

(un gros crash sur mon kit de dév m'a obligé à lancer un processus automatique long, et je décale donc mon repas...)

L'épreuve en circuit fermé correspond au plateau en France.
Pas de slalom à apprendre par coeur, pas d'évolution au ralenti en première avec un passager.
Ici, l'épreuve se concentre sur l'essentiel, à savoir : la maitrise d'une moto dans des situations proches de la réalité.

7 épreuves différentes (je ne suis pas sûr de les donner dans l'ordre, masi ce n'est pas grave)

Toutes les épreuves se déroulent dans un couloir dessiné au sol d'environ 70cm de large.

Epreuve 1:
Mise en bouche.
démarrage, virage à basse vitesse, puis rouler en légère courbe, et freiner en gardant sa roue à l'intérieur de limites.
Après le freinage, la roue doit se trouver à l'intérieur d'un rectangle dessiné au sol.
Avec ma moto personnelle, j'ai du faire plus attention, car la roue de 21 pouces a exactement les dimensions du rectangle, et il faut donc freiner au cm près.
Pour cette épreuve, pas de perte de point si la roue n'est pas dans le rectangle, c'est juste une mise en place.
La difficulté principale réside dans le virage à basse vitesse sans sortir du couloir.

Epreuve 2:
Les bases.
démarrage, courbe, puis freinage avec roue dans le rectangle. Pas de grosse difficulté.

Epreuve 3:
freinage d'urgence en ligne droite.
Il faut accélérer, atteindre une vitesse minimum sans dépasser le maximum (contrôle par radar) puis freiner quand la lumière rouge s'allume. L'instant d'allumage de la lumière dépend de la vitesse, et les distances de freinage sont mesurées et évaluées en fonction de la vitesse aussi.

Epreuve 4 :
Freinage d'urgence en courbe.
La même chose, sauf qu'il s'agit d'un freinage dans une courbe. Encore une fois, tout est évalué avec le radar.

Epreuve 5:
Accélération en courbe.
Il s'agit de démarrer, puis de prendre un virage et d'en sortir dans un temps imparti.
Là aussi, le temps est calculé en fonction de la vitesse atteinte, et il y a une vitesse minimum et une vitesse maximum. de sortie du virage.

Epreuve 6:
L'évitement.
Accélération en ligne droite. Un ligne au sol joue le rôle d'un obstacle, et deux autres lignes de limites de chaussée.
Il s'agit d'éviter l'obstacle sans sortir de la chaussée, exactement comme l'évitement sur le plateau pour le permis français.
Sauf qu'ici, la vitesse est mesurée par radar, et qu'une lumière s'allume pour indiquer si il faut éviter à droite ou à gauche. Ici aussi, la lumière s'allume au moment calculé en fonction de la vitesse.

Pour toutes les épreuves avec des mesures de vitesse, il y a un deuxième essai si vous n'êtes pas dans les valeurs admises de vitesse.

Epreuve 7:
Le cercle.
Un grand cercle est dessiné au sol. Il faut démarrer dans le cercle sur 1/4 detour, puis faire un tour, et sortir. Même chose dans l'autre sens. Le tour de cercle doit se faire en temps limité.
Ceci pour évaluer la capacité à faire un virage long sans tomber ou sotir de la trajectoire.

Faire tomber la moto pendant la durée de l'examen est éliminatoire.

Ce qui fait perdre des points:
- sortir des couloirs dessinées sur le sol
- freiner trop doucement
- faire déraper les roues
- se tromper de côté à l'évitement
- rater ses deux essais à une épreuve avec contrôle de vitesse
- ne pas faire les contrôles (regarder droite-gauche avec chaque démarrage)
- freiner en dehors du rectangle pour l'épreuve 2
- avoir une mauvaise position sur la moto ou faire l'imbécile
- ...

Dans l'ensemble, j'ai trouvé les épreuves assez simples (mais j'ai pas mal d'expérience derrière moi)
Mais pourtant, elles sont plus révélatrices que les épreuves françaises.
En effet, elles mesurent la capacité du pilote à se concentrer et à réagir dans des situations assez proches de la réalité motarde quotidienne.

En effet, en France, quel est l'intérêt de faire un évitement quand on sait de quel côté il faut tourner à l'avance ?
Quel est aussi l'intérêt d'apprendre par coeur un parcours à faible vitesse ?

Au Québec, la mesure de la vitesse sur le circuit avec le radar, ainsi que les lampes qui s'allument en fonction de la vitesse mesurée obligent à réagir, et donc montrent la maitrise du véhicule.
En France, il s'agit plus d'une épreuve qu'on doit apprendre par coeur et répêter de façon à tout faire de manière automatique, mais ce sont des choses qui ne serviront plus vraiment une fois sur la route... (sauf l'expérience acauise dans le maniement du véhicule)
Peut être que le ministre des transports devrait venir faire un tour au Québec pour voir comment on fait passer le permis ici, et prendre les bonnes choses pour les appliquer en France...

Un détail : pour les épreuves pratiques, vous devez amener votre moto ou en louer une à une moto école.
Toutes les motos sont admises, mais elles doivent être en bon état et conformes au code de la route.
Avant l'épreuve, l'examinateur vérifie le fonctionnement des freins, des pneus, des clignotants, du feu de stop, du klaxon. Pour le bruit du pot d'échappement, à moins que ce soit vraiment évident, il n'y a pas de problème.

Si ça vous amuse, vous pouvez donc passer le permis avec un GSX-R ou un V-Max, mais c'est pas gagné.

Oh, et évidemment, avec le permis canadien, vous avez le droit de conduire des motos de plus de 100ch ;)

"So long, and thanks for the fish."

Olivier.

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