J'ai mal au dortoir...
Salut à tous,
ok, ce titre là est étrange, mais tout peut s'expliquer.
En prévision d'un w-e à Québec pour le Carnaval, il a fallu trouver un endroit ou dormir, et c'est là que le côté "cool-jeune-fun" de Maoria entre en jeu, puisque c'est elle qui s'est chargée de faire la réservation.
On s'est donc retrouvés à dormir dans un ex-auberge de jeunesse, sur l'Ile d'Orléans, à quelques 20 minutes de Québec en voiture.
TRES bonne idée :
- un lieu typique du Québec
- isolé de la ville (donc calme et sauvage)
- un acceil chaleureux et souriant
- une chienne adorable (berger allemand) participant à la douceur de vivre de l'auberge
- quelques chambres individuelles
- la possibilité de dormir dans un tipi (wigwaw pour les puristes)
- ... et un dortoir...
Et c'est là que commence tout le sel de l'histoire.
En effet, je ne suis plus dans la catégorie "cool-jeune-fun" depuis quelques années. Maintenant, je suis dans la catégorie vieux garçon célibataire qui aime l'aventure en moto, mais le confort à l'étape ;)
Donc, je m'angoissais un peu à l'idée de dormir dans un dortoir (surtout qu'il m'arrive de gueuler quand je rêve... Mais c'est un autre sujet)
Je vais donc vous relater cette... Heu... Expérience ?
12H30 (environ) - arrivée à l'auberge. Tentative désespérée de ma part de louer une chambre séparée. Pas de bol, le patron vient de louer la dernière quelques dizaines de minutes avant...
12H45 (environ) - arrivée dans le dortoir, et rencontre avec un des autres futurs dormeurs : un tête de pervers sexuel, avec une façon de parler qui laisse penser que son père et sa mère étaient probablement aussi frère et soeur, et un regard effaré quand Maoria rentre dans la pièce ! Il panique en nous disant qu'il est persuadé que ce dortoir est juste pour les hommes. Je finis par douter, retourne voir le patron, qui me confirme qu'il s'agit bien d'un dortoir mixte.
La tronche du type est inquiétante, on ne peut rien y changer, mais pour le débit vocal de débile profond, on finit par comprendre : il s'agit d'un gars des States (Washington DC) qui s'exprime en français : on peut donc lui pardonner (sur le coup, je parle avec lui en américain, et il me répond en français)
13H00 (environ) - départ vers Québec (après une franche rigolade avec Maoria en pensant à la tronche du type) Le passage a Québec fera le sujet d'un autre post.
23H15 (environ) - retour dans le dortoir (entretemps, nous avons tapé la discute avec d'autres occupants dans la salle commune)
23H30 - arrivée du "pervers"
23H45 - le pervers commence un ou deux ronflements (il dort vite le bougre), puis, dans son sommeil naissant, lâche un pêt retentissant, dur à décrire : long, bruyant, changeant, et malodorant... Le terme pétaradant me parait le mieux approprié... Heureusement, je me dis qu'avec une prestation pareille, il s'est vidé de tout gaz nocif pour les deux ou trois jours à venir...
23H50 - le type ronfle franchement
00H03 - j'avais tort... Le type nous relâche une salve de gaz moutarde accompagnée de bruits de mitrailleuse...
00H06 - je tente de survivre le nez dans le sac de couchage, masi c'est dur de se boucher le nez et les oreilles en même temps (surtout quand, dans la couchette d'en bas, Maoria se retient de rire...)
00H13 - je craque, prend mon sac de couchage, redescend dans le salon, et me couche sur un des canapés, l'autre étant occupé par un artiste indien (inuit) et le tapis par la chienne...
Ceux qui sont arrivés après et sont allés dans le dortoir ont compris leur douleur... Certains sont redescendus à l'acceuil pour demander si il était possible de trouver une solution.
Perso, je rigolais comme un malade dans mon sac de couchage, installé dans le canapé moelleux, en leur souhaitant mentalement une bonne nuit :)
Au matin, quand je suis allé récupérer mes affaires dans le dortoir après le déjeuner, le type dormait toujours (étonnament, il ne ronflait plus. On m'a assuré qu'il était toujours vivant et respirait, mais je me pose quand même la question si un autre occupant du dortoir, exaspéré, ne l'a pas étranglé dans son sommeil :) )
Quelques précisions et anecdoctes :
- l'amérindien dormait sur le canapé. Ce n'est pas du racisme, c'est juste que le type est un habitué de l'auberge, et qu'il demande à dormir sur les canapés, parce qu'il préfère. Il m'a dit qu'il faisait ça dans tous les hôtels ou il allait : il lui faut une chambre avec un canapé. Ce type là est vraiment agréable à écouter parler, plein d'histoires marrantes, avec une bonne culture, et une bonne connaissance (du moins je crois, mais je ne suis pas expert) des indiens du Canada. Il m'a donc offert un éclairage différent sur la crise amérindienne au Canada (années 1990), aussi appelée crise d'Oka.
- le client qui avait loué le tipi a planté son 4x4 dans de la poudreuse, il pensait que c'était le reste de la route. Sa voiture s'est retrouvé posée sur le chassis. Le pick-up 4x4 de l'auberge a été mis à contribution pour le sortir de là le matin. A sa décharge, il faut dire que la route était blanche de neige, et le reste aussi...
- les discussions sur les rocking-chairs, dans la salle commune, ont été vraiment agréables, et ça valait bien la nuit de cauchemar ;)
Voici quelques photos de l'auberge.
l'auberge
La cour
http://www.quebecregion.com/f/membres-details.asp?lnMemOrgId=31002&sMinorMinor=0440&lnMajMajorBc=400
Je vous indique aussi le site internet de l'artiste. Son nom ne fait pas très indien, mais c'en est un véritable.
www.menutan.com
"So long, and thanks for all the fish."
Olivier.
ok, ce titre là est étrange, mais tout peut s'expliquer.
En prévision d'un w-e à Québec pour le Carnaval, il a fallu trouver un endroit ou dormir, et c'est là que le côté "cool-jeune-fun" de Maoria entre en jeu, puisque c'est elle qui s'est chargée de faire la réservation.
On s'est donc retrouvés à dormir dans un ex-auberge de jeunesse, sur l'Ile d'Orléans, à quelques 20 minutes de Québec en voiture.
TRES bonne idée :
- un lieu typique du Québec
- isolé de la ville (donc calme et sauvage)
- un acceil chaleureux et souriant
- une chienne adorable (berger allemand) participant à la douceur de vivre de l'auberge
- quelques chambres individuelles
- la possibilité de dormir dans un tipi (wigwaw pour les puristes)
- ... et un dortoir...
Et c'est là que commence tout le sel de l'histoire.
En effet, je ne suis plus dans la catégorie "cool-jeune-fun" depuis quelques années. Maintenant, je suis dans la catégorie vieux garçon célibataire qui aime l'aventure en moto, mais le confort à l'étape ;)
Donc, je m'angoissais un peu à l'idée de dormir dans un dortoir (surtout qu'il m'arrive de gueuler quand je rêve... Mais c'est un autre sujet)
Je vais donc vous relater cette... Heu... Expérience ?
12H30 (environ) - arrivée à l'auberge. Tentative désespérée de ma part de louer une chambre séparée. Pas de bol, le patron vient de louer la dernière quelques dizaines de minutes avant...
12H45 (environ) - arrivée dans le dortoir, et rencontre avec un des autres futurs dormeurs : un tête de pervers sexuel, avec une façon de parler qui laisse penser que son père et sa mère étaient probablement aussi frère et soeur, et un regard effaré quand Maoria rentre dans la pièce ! Il panique en nous disant qu'il est persuadé que ce dortoir est juste pour les hommes. Je finis par douter, retourne voir le patron, qui me confirme qu'il s'agit bien d'un dortoir mixte.
La tronche du type est inquiétante, on ne peut rien y changer, mais pour le débit vocal de débile profond, on finit par comprendre : il s'agit d'un gars des States (Washington DC) qui s'exprime en français : on peut donc lui pardonner (sur le coup, je parle avec lui en américain, et il me répond en français)
13H00 (environ) - départ vers Québec (après une franche rigolade avec Maoria en pensant à la tronche du type) Le passage a Québec fera le sujet d'un autre post.
23H15 (environ) - retour dans le dortoir (entretemps, nous avons tapé la discute avec d'autres occupants dans la salle commune)
23H30 - arrivée du "pervers"
23H45 - le pervers commence un ou deux ronflements (il dort vite le bougre), puis, dans son sommeil naissant, lâche un pêt retentissant, dur à décrire : long, bruyant, changeant, et malodorant... Le terme pétaradant me parait le mieux approprié... Heureusement, je me dis qu'avec une prestation pareille, il s'est vidé de tout gaz nocif pour les deux ou trois jours à venir...
23H50 - le type ronfle franchement
00H03 - j'avais tort... Le type nous relâche une salve de gaz moutarde accompagnée de bruits de mitrailleuse...
00H06 - je tente de survivre le nez dans le sac de couchage, masi c'est dur de se boucher le nez et les oreilles en même temps (surtout quand, dans la couchette d'en bas, Maoria se retient de rire...)
00H13 - je craque, prend mon sac de couchage, redescend dans le salon, et me couche sur un des canapés, l'autre étant occupé par un artiste indien (inuit) et le tapis par la chienne...
Ceux qui sont arrivés après et sont allés dans le dortoir ont compris leur douleur... Certains sont redescendus à l'acceuil pour demander si il était possible de trouver une solution.
Perso, je rigolais comme un malade dans mon sac de couchage, installé dans le canapé moelleux, en leur souhaitant mentalement une bonne nuit :)
Au matin, quand je suis allé récupérer mes affaires dans le dortoir après le déjeuner, le type dormait toujours (étonnament, il ne ronflait plus. On m'a assuré qu'il était toujours vivant et respirait, mais je me pose quand même la question si un autre occupant du dortoir, exaspéré, ne l'a pas étranglé dans son sommeil :) )
Quelques précisions et anecdoctes :
- l'amérindien dormait sur le canapé. Ce n'est pas du racisme, c'est juste que le type est un habitué de l'auberge, et qu'il demande à dormir sur les canapés, parce qu'il préfère. Il m'a dit qu'il faisait ça dans tous les hôtels ou il allait : il lui faut une chambre avec un canapé. Ce type là est vraiment agréable à écouter parler, plein d'histoires marrantes, avec une bonne culture, et une bonne connaissance (du moins je crois, mais je ne suis pas expert) des indiens du Canada. Il m'a donc offert un éclairage différent sur la crise amérindienne au Canada (années 1990), aussi appelée crise d'Oka.
- le client qui avait loué le tipi a planté son 4x4 dans de la poudreuse, il pensait que c'était le reste de la route. Sa voiture s'est retrouvé posée sur le chassis. Le pick-up 4x4 de l'auberge a été mis à contribution pour le sortir de là le matin. A sa décharge, il faut dire que la route était blanche de neige, et le reste aussi...
- les discussions sur les rocking-chairs, dans la salle commune, ont été vraiment agréables, et ça valait bien la nuit de cauchemar ;)
Voici quelques photos de l'auberge.
l'auberge
La cour
Le wigwaw
http://www.quebecregion.com/f/membres-details.asp?lnMemOrgId=31002&sMinorMinor=0440&lnMajMajorBc=400
Je vous indique aussi le site internet de l'artiste. Son nom ne fait pas très indien, mais c'en est un véritable.
www.menutan.com
"So long, and thanks for all the fish."
Olivier.
posted by Olivier, le motard brouillon at 7:15 PM
4 Comments:
Salut!
je suis une copine à Maoria et ravie de lire ton blog...
Au moins grâce à toi on a les détails de cette nuit à l'auberge de jeunesse qu'elle ne donne pas sur son blog à elle (mais qu'elle m'a tout de même raconté!)...
Merci pour cette histoire qui à la fois m'a fait rire et voyager ! Encore des comme ça j'adore !
A+
Pour Noémie :
j'ai aussi une photo cocasse de Maoria glissant sur une luge gonflable. Ça peut se négocier. Dollars canadiens ou euros ? ;)
Pour Grugru :
Ben personnellement, des commes celle là, je préfèrerais éviter :)
On va essayer d'en trouver des drôles qui n'impliquent pas d'écourter mes nuits de sommeil ;)
Alors j'interdit toute transaction en dehors de mon consentement sinon ... euh ... Noémie je hack ton ordi et je mets du Lorie à chaque fois que tu le démarres (oui je sais je suis évil) !!
Oui cette nuit a été folklorique mais ça fait des anecdotes de voyage !
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